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L’ours n’est pas un lécheur comme les autres

14.00

Dans ce recueil de nouvelles je me lance un vrai défi, comment faire pour apprivoiser un ours sans y laisser ma peau. Autant dire que c’est un vrai casse-tête, il m’a fallu réinventer un nouveau mode de communication pour approcher la bête et arriver à établir un contact avec elle. Ainsi dans quasi tous les récits qui composent le livre il y a une bête à apprivoiser et un nouveau langage à réinventer. À l’origine de toutes mes nouvelles se cache la possibilité d’une rencontre qui a échoué et à laquelle j’offre une deuxième chance de survie grâce à la fiction. J’utilise donc l’écriture comme une baguette magique pour reconstruire des liens d’amour perdus qui finissent par renaître de leurs cendres. Prenons pour exemple l’homme ours qui m’a inspiré ce deuxième ouvrage, cet ours là il existe vraiment, c’est un coach en développement personnel qui habite dans un petit bourg breton. Cet ours est une sacrée bête. De par sa physique et par sa manière de se comporter, il me fait vraiment penser à un ours, d’où ma difficulté à entrer en contact avec lui. En réalité je n’ai pas vraiment osé l’apprivoiser en direct, je ne me sentais pas bien équipée. Vous savez comment c’est délicat avec les ours. Je n’ai pas pris vraiment de risque, mais je me suis lâché dans la fiction.

J’ai imaginé un récit dans lequel la carapace de l’ours tombe et se révèle à moi dans toute sa tendresse, sa beauté, sa disponibilité, ses pouvoirs magiques. Dans mon récit, cette bête a le pouvoir de guérir les femmes, aussi bien qu’elles affluent des 4 coins de France pour aller voir la bête, se laisser toucher, se faire soigner, se faire lécher par l’ours qui grâce à sa salive magique arrive à soigner leurs blessures émotionnelles.